AU SECOURS : JE SUIS TROP EMPATHIQUE
Transformer une hypersensibilité en véritable force intérieure
Saviez-vous que l'empathie peut parfois se transformer en fardeau émotionnel, nous submergeant au point de nous épuiser ? Pourtant, cette grande sensibilité peut devenir un véritable atout si elle est bien gérée. Comment transformer cette capacité naturelle en une force équilibrée et enrichissante ?
Écrit par Chloé Lesage - Octobre 2024
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Environ 10 minutes
TRANSFORMER SON HYPERSENSIBILITÉ EN FORCE INTÉRIEURE
Ce post explore comment rééquilibrer votre empathie pour éviter qu’elle ne devienne un fardeau émotionnel. Découvrez des techniques pour mieux gérer vos émotions et transformer cette grande sensibilité en un atout puissant dans vos relations et votre quotidien.
Et si, à partir d’aujourd’hui, vous appreniez à gérer vos émotions pour vivre une empathie enrichissante, alignée sur votre bien-être global ? Prêt à transformer votre hypersensibilité en super-pouvoir ?
" Let's take a look " !
AU SECOURS : JE SUIS TROP EMPATHIQUE
Au contact d’une personne aux émotions négatives, nous pouvons nous sentir mal pendant longtemps, être stressés, voire, être complètement vidé au point de ne plus avoir la force d’avancer sur nos propres projets. C’est comme si l’empathie était une malédiction qui nous condamne à vivre des tempêtes intérieures au gré de nos rencontres. Alors, sauf si on a l’intention de devenir ermite, comment gérer cette grande sensibilité pour éviter la surcharge émotionnelle ? Et si on pouvait ajuster l’empathie pour en faire un super pouvoir ?
J’ai moi-même pensé pendant très longtemps que j’étais hypersensible, haut potentiel émotionnel et que j’avais un excès d’empathie. Il était donc tout naturel que la douleur de l’autre me torde les boyaux. Aujourd'hui, je sais que c’était une croyance qui me permettait « d’accepter » ce type de situation incontrôlable qui pouvait m’arriver. Désormais, j’ai réajusté ma capacité à me connecter à l’autre pour en faire une force.
UNE SITUATION RÉVÉLATRICE
Une fois dans un bar, un ami me racontait la manière dont il s’était fait opérer du cœur.
Plus mon ami me racontait, plus j’avais l’impression que c’était moi sur la table de l’opération. Je voyais complètement la scène et je sentais, sur mon corps, chacun des gestes qu’il décrivait. Je vivais sa souffrance comme si elle était la mienne…
Et puis… et puis je suis tombée dans les pommes avant qu’il n’ait terminé… Bonjour aux pompiers. Bonjour aux médecins qui n’ont rien trouvé…
Normal ! Vu que ce n’était que purement émotionnel. Je me rappelle encore qu’en essayant de leur expliquer la raison de mon état, ils m’avaient demandé si j’avais pris de la drogue. LOL.
Je pouvais dire que je souffrais vraiment d’empathie… Mais…
AU DÉPART, L'EMPATHIE EST UNE CAPACITÉ INNÉE ET VITALE
Bien que nous verrons que cela n’explique pas complètement la manière dont l’empathie peut devenir un fardeau, il y a un premier facteur d’explication complètement naturel : les capacités extrasensorielles de l’être humain.
C’est une aptitude innée que tout le monde a. Même si certains font le choix de se concentrer uniquement sur ce qu’ils ont l’impression de maîtriser … le mental. Une stratégie rassurante qui s’appuie sur des croyances erronées de nos sociétés modernes qui condamnent les sorcières et vénèrent les scientifiques. Mais une stratégie regrettable qui nous éloigne du véritable trésor intérieur, qui nous coupe d'une partie de nous-même et de ce qui nous différencie d’un robot : notre capacité à ressentir.
Tous les êtres humains ont en eux des capacités de télépathie et d’empathie, à la fois puissantes et naturelles. Ce qui explique pourquoi l'autre peut parfois répondre à des questions que nous n'avons pas formulées. C’est aussi pour ça que lorsque l’on fréquente un groupe de personnes positives, on se sent plus joyeux en partant. Ou lorsqu’on va voir un groupe de vieilles personnes aigries, on se sent plus déprimé en les quittant.
Ces prédispositions sont liées au fait que l’être humain est, par nature, social depuis la nuit des temps. C’est essentiel pour vivre dans une tribu. Le langage est une « technologie » qui ralentit. Le temps de formuler sa pensée, de la transmettre, de recevoir le feedback, le temps est écoulé. Bien sûr, la parole est essentielle et a toujours existé. Elle vient transmettre des savoirs complexes. Mais imaginez des situations de chasse préhistorique où l’écoute intuitive du collectif y est plus efficiente pour obtenir le gibier.
Ainsi, tant que cette capacité nous permet de construire, tout va bien, mais lorsque ce sont véritablement des torrents d’émotions qui viennent nous mettre dans un état second, c’est un signal pour nous dire qu’il y a quelque chose à travailler. Donc, non ce n’est pas normal « pour quelqu’un comme moi » de souffrir d’empathie. En vérité, le problème ne se trouve pas dans un excès d’empathie mais dans une mauvaise gestion de mes émotions.
L'EMPATHIE NATURELLE + UNE MAUVAISE GESTION DES ÉMOTIONS = PISCINE À DÉBORDEMENT
Cette capacité naturelle et puissante d’empathie devient un problème lorsqu’elle est couplée à une mauvaise gestion des émotions. Les grandes laissées pour compte de notre siècle. Il y a la croyance collective que l’être humain est un être rationnel et que la volonté et la raison suffisent à gérer ses impulsions. Alors non, pas du tout ! Au revoir Freud (qui est d’ailleurs largement laissé de côté au-delà des frontières de l’Hexagone). Bonjour à la prise en compte du corps émotionnel.
Quand on rencontre une situation dans laquelle nous sommes littéralement kidnappés émotionnellement, c’est en fait la résonance avec notre propre histoire, nos blessures et nos failles, à la manière d’un galet qui diffuse des ondes bien au-delà de son épicentre. Par exemple, mon mari se retrouve totalement stressé quand une personne arrive avec une énergie très pressée dans la pièce. Il n’arrive pas à retrouver son calme alors qu’à la base, il n’a aucune raison d’être stressé. Dans son histoire, c’est son papa assez dominant et toujours pressé qui rentrait dans la cuisine, tel une tornade, demandait, exigeait des réponses ou des actes immédiats. C’est dur à vivre pour un enfant en construction d’être confronté régulièrement au tout va bien et, le quart de seconde plus tard, à l’urgence, aux exigences et à un excès de performance.
Alors oui, on peut sélectionner drastiquement des personnes inspirantes et positives autour de nous pour éviter de se retrouver à gérer des émotions inconfortables, mais vous comme moi, savez que cette stratégie a de grandes limites puisque ces gens sont déjà plutôt rares et qu’il y aura toujours du contact désagréable avec des personnes inconfortables. Nous pouvons donc travailler sur la seule chose où nous avons du pouvoir… c’est-à-dire nous-mêmes.
L'EMPATHIE SEREINE : LA VERSION ÉQUILIBRÉE ET ENRICHISSANTE
Le jour où nous sommes capables de gérer nos émotions, quelles qu’elles soient (impuissance, colère, dégoût, rejet, honte…), nous pouvons alors être dans la véritable empathie. Celle qui est présente quand on est branché à la personne et qui s’estompe instantanément quand on coupe la connexion, à la manière d’une radio qui change de fréquence.
La véritable empathie, est une posture de canalisation où on fait le vide intérieur pour accueillir l’information et la ressentir. Dans cette empathie authentique, nous nous connectons à l'autre sans nous perdre, nous sommes capables d’accueillir les émotions d’autrui tout en sachant faire le tri de ce qui nous appartient ou pas, et surtout nous sommes capables de revenir dans nos propres énergie en gardant notre équilibre émotionnel.
Être maître de ses émotions ne veut pas dire les étouffer ou fuir.
C’est être capable de traverser la tempête comme un voilier sur la mer.
Le vent et la pluie passent. Le bateau ne s’y perd pas et ne cherche pas à les suivre. Il ne résiste pas. Il garde son cap, ressent les éléments extérieurs, vise le calme et finit par transmuter la situation.
UN CHEMIN DE GUÉRISON : LES STRATÉGIES QUI MARCHENT
Personne ne dit que c’est facile, mais ce n’est pas impossible. À la manière d’Harry Potter qui apprend à gérer ses pouvoirs, il est nécessaire de s’entraîner mais surtout de réparer son histoire car plus on a de résonance personnelle, plus on galère.
Que ce soit pour se guérir ou pour surfer sur les émotions, il existe 10 000 façons d’y arriver. Il n’y a que 2 manières qui ne marchent pas. La première, c’est de penser qu’avec le temps ça va se réparer tout seul, d’attendre et de ne rien faire… C’est beau d’être positif mais il faut comprendre la mécanique de l’être humain. Ce à quoi on fait face, s’efface. Autrement, on se configure dans un renforcement négatif perpétuel au gré des années.
La seconde manière est de considérer que le problème vient de l’autre. Reprendre sa responsabilité n’est pas une manière de s’affliger ou de culpabiliser, au contraire, en reconnaissant ce qui chez nous a contribué à cette situation, permet de retrouver du pouvoir d’agir. On sort de la posture de victime pour redevenir acteur. Bien sûr, nous ne sommes souvent pas responsables à 100 % mais il y a toujours et forcément une partie de nous qui a nourri cette situation. Je la repère, je la guéris à la source et je n’ai plus jamais besoin d’y faire attention. C’est magique !
Comment on fait ? D’abord, quand on est touché par l’autre, on prend un moment pour aller identifier quand dans sa vie on a déjà eu ce ressenti. Ça peut parfois être complètement lié à quelque chose qui nous apparaît anodin avec notre cerveau d’aujourd’hui mais qui était pourtant primordial pour une partie de nous à l’époque. Plus on creuse, plus on peut retrouver la toute première fois où on a ressenti ça. Alors, on prend un temps pour réparer à la source. Parfois, si ça nous paraît difficile, on peut demander de l’aide à un professionnel.
Pour apprendre à réguler ses émotions, il existe aussi énormément d’outils : la CNV (Communication Non Violente), la mindfulness…
EMBRASSER SON EMPATHIE : TRANSFORMER SA SENSIBILITÉ EN FORCE
Le chemin vers une empathie équilibrée et enrichissante commence par soi-même. C’est un voyage qui en vaut la peine, car il permet de vivre en harmonie avec nos émotions tout en nous connectant sincèrement aux autres. Alors oui, ça ne nous empêchera jamais de pleurer devant un film. Pourquoi la maman de Bambi doit-elle mourir ? Pourquoi le papa de Simba doit-il se faire tuer par son frère et faire porter la culpabilité à son fils ? Nan mais c’est quoi ces histoires ??! C’est quand même affreux !!
Mais en cultivant une empathie équilibrée, je transforme ma sensibilité en un super pouvoir qui me rend beaucoup plus résilient, mais aussi plus compatissant. Plutôt que de fuir mes émotions, j’apprends maintenant à les embrasser. Je choisis de transmuter mes failles et j’œuvre chaque jour à devenir maître de mes émotions.
Désormais, je reconnais que ma sensibilité n’est pas une faiblesse mais une véritable force nécessaire à ce monde. Elle me permet de créer des connexions profondes avec les autres, de comprendre leurs luttes et de partager des moments de joie et de tristesse. Chaque larme versée, chaque rire partagé, est une étape vers une compréhension plus profonde de moi-même et des autres. C’est grâce à ma sensibilité que je suis guidé vers une vie plus riche, où je peux agir de manière constructive, devenir la meilleure version de moi-même et inspirer ceux qui m’entourent.
Alors, concrètement, qu’est-ce que je fais maintenant ? Quel sera mon prochain pas ?
(Attention par contre, cette capacité peut avoir des effets secondaires… la médiumnité, par exemple).
Un grand merci pour ton 4 ème article inspirant, Chloé !
Tes mots nous rappellent qu’il est possible de transformer notre sensibilité en une véritable force intérieure, et que chaque émotion peut devenir un point de départ vers un mieux-être.
Bio de Chloé
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Chloé LESAGE
Coach en leadership et facilitatrice de projets
« Guerrière de cœur, c’est souvent ce que je reçois comme conclusion lorsque j’explique mon parcours de vie. Après un début pas évident sur cette terre, j’ai cherché l’équilibre intérieure et l’expansion à travers un parcours de développement personnel de 15 ans où j’ai testé toutes les pratiques conventionnelles et atypiques.Comme on n’arrête jamais d’apprendre, je nourri continuellement ma soif de comprendre. Haut potentiel intellectuel et émotionnel, j’ai appris à mettre mes capacités au service de la vie pour que ça devienne un cadeau.
Ma méthode est à la jonction entre qui je suis, la réappropriation de ma formation de 2 ans en coaching en développement personnel ainsi que toutes mes expériences de vie.
C’est une pratique qui met en expérience et qui intervient, tout en même temps, sur le corps, les émotions et la dimension spirituelle. Pour moi, il est hors de question d’accompagner pendant des années ce qui provoquerait, à mon sens, de la dépendance. Or mon travail est de créer les conditions de réappropriation de son pouvoir intérieur pour obtenir des résultats immédiats de matérialisation de ses objectifs. »
Plus d’informations sur son parcours professionnel
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