L'ASHTANGA YOGA EST LE TROISIÈME STYLE DE YOGA LE PLUS PRATIQUÉ AU MONDE
Né à Mysore, dans le sud de l’Inde, au cœur des années 1930, l’Ashtanga Yoga s’impose aujourd’hui comme le troisième style de yoga le plus pratiqué au monde. Codifié par le maître K. Pattabhi Jois, il repose sur une succession précise de postures enchaînées avec le souffle, dans un rythme soutenu où la concentration devient méditation en mouvement. Exigeant et profondément transformateur, il forge la force, la discipline et la clarté mentale. Sur le tapis de yoga, chaque goutte de sueur devient un mantra silencieux, chaque respiration un acte de présence. Un yoga d’engagement, de rigueur et de liberté intérieure.
Écrit par TINA - Octobre 2025
Contenu réductible
Temps de lecture
Environ 10 minutes
CE QUE VOUS VOUS APPRÊTEZ À DÉCOUVRIR
Les origines de l’Ashtanga Yoga, de Mysore à la reconnaissance mondiale, entre lignée et transmission.
La philosophie des huit branches (Ashta-Anga) qui structure la voie du corps et de l’esprit.
Le déroulement d’une série traditionnelle, de la salutation au soleil jusqu’à la relaxation finale.
Les bienfaits physiques et mentaux de cette pratique exigeante et purificatrice.
Le profil des pratiquants pour qui l’Ashtanga devient une véritable discipline de vie.
Et enfin, comment choisir le bon tapis de yoga pour soutenir la rigueur, la sueur et la présence de cette pratique ancestrale.

LES ORIGINES DE L'ASHTANGA YOGA : DE MYSORE À LA RECONNAISSANCE INTERNATIONALE
L’Ashtanga Yoga plonge ses racines dans la ville sacrée de Mysore, au sud de l’Inde, dans les années 1930. C’est là que le maître Tirumalai Krishnamacharya (1888–1989), souvent appelé “le père du yoga moderne”, enseigne à un jeune étudiant passionné : K. Pattabhi Jois (1915–2009). Jois, fasciné par la rigueur et la puissance du souffle, développe à partir de cet enseignement une méthode systématique qu’il nommera plus tard Ashtanga Vinyasa Yoga. Cette approche repose sur une série fixe de postures synchronisées à la respiration — une structure précise, codifiée, mais vivante, où chaque mouvement est soutenu par un souffle conscient, le Ujjayi Pranayama.
Le mot Ashtanga vient du sanskrit ashta (huit) et anga (membres), en référence aux huit branches du yoga décrites par le sage Patanjali dans les Yoga Sutra (IIᵉ siècle av. J.-C.). Ces huit piliers — éthique, discipline, posture, respiration, retrait des sens, concentration, méditation et absorption — forment une voie complète vers la clarté intérieure. Mais c’est à Mysore que cette philosophie millénaire devient un art du corps en mouvement. Sur le tapis de yoga, la pratique se transforme en rituel : la chaleur monte, la respiration guide, le mental s’efface.
Dans les années 1970, l’Ashtanga quitte l’Inde pour les États-Unis grâce à des élèves pionniers comme David Williams et Nancy Gilgoff, qui diffusent l’enseignement de Jois à Santa Monica et Maui. Très vite, le monde découvre ce yoga exigeant, physique et spirituel, où l’effort devient méditation. Le tapis de yoga, jusque-là simple accessoire, devient alors le symbole d’un engagement profond : celui de revenir, chaque jour, à la pratique, à la sueur, au souffle. L’Ashtanga se transmet comme une flamme, de Mysore à New York, de Londres à Paris, gardant intacte sa rigueur originelle.

LA PHILOSOPHIE DES HUIT BRANCHES DE L'ASHTANGA QUI STRUCTURE LA VOIE DU SOUFFLE ET DE LA DISCIPLINE
L’Ashtanga Yoga s’appuie sur une architecture intérieure d’une grande précision : les huit membres du yoga, tels que décrits par Patanjali dans les Yoga Sūtra. Ces huit étapes forment un chemin d’élévation progressive, du plan concret du corps jusqu’à la conscience la plus subtile. Les deux premières, Yama (éthique universelle) et Niyama (discipline personnelle), posent les fondations morales de la pratique : respect, pureté, contentement, autodiscipline et abandon à ce qui nous dépasse. Puis vient Āsana, la posture, non pas comme une performance physique mais comme une recherche de stabilité dans le mouvement. C’est ici, sur le tapis de yoga, que la philosophie devient matière : chaque posture devient prière silencieuse, chaque appui un acte d’ancrage.
Le quatrième pilier, Prāṇāyāma, explore le souffle vital — cette énergie invisible que l’on canalise pour apaiser l’esprit. Les élèves d’Ashtanga pratiquent une respiration rythmée, le Ujjayi, un souffle sonore et régulier qui guide chaque transition. Au fil du temps, les quatre membres suivants — Pratyāhāra (retrait des sens), Dhāraṇā (concentration), Dhyāna (méditation) et Samādhi (union) — deviennent des états de conscience plus qu’une pratique. Le yogi y apprend à détourner ses sens du tumulte extérieur pour écouter la présence intérieure qui s’élève à travers la respiration.
Sur le tapis de yoga, cette philosophie se révèle dans la répétition. Chaque jour, les mêmes postures, les mêmes gestes, les mêmes respirations. Et pourtant, rien n’est identique : l’expérience change, le mental résiste, puis se calme. L’Ashtanga enseigne que la liberté naît de la discipline, et que le souffle, répété jusqu’à l’oubli de soi, devient le passage vers la clarté. Là, dans la sueur et le silence, s’exprime la vérité du yoga : la paix vient du mouvement maîtrisé, et la maîtrise du lâcher-prise.

LE DÉROULEMENT D'UNE SÉANCE TRADITIONNELLE , DE LA SALUTATION AU SOLEIL JUSQU'À LA RELAXATION FINALE
Une séance d’Ashtanga Yoga ne s’improvise pas. Elle suit une structure codifiée, transmise de maître à élève, où la rigueur devient liberté. Le pratiquant s’installe sur son tapis de yoga, dans le silence du matin, souvent avant le lever du soleil. L’espace est simple, presque nu, pour que rien ne détourne l’attention du souffle. La pratique commence par un mantra d’ouverture, une invocation à la gratitude et à la transmission : Vande Gurunam Charanaravinde... — “Je rends hommage aux pieds de lotus de mes maîtres”. Ce chant ancien rappelle que le yoga n’est pas une performance, mais une offrande.
Viennent ensuite les Salutations au Soleil (Surya Namaskar A et B), répétées plusieurs fois pour éveiller le feu intérieur (Agni). Ce rituel échauffe le corps, synchronise le souffle et le mouvement, et prépare à l’enchaînement des postures debout. L’énergie s’élève, la respiration s’accélère, la chaleur naît. Sur le tapis de yoga, chaque transition — saut, flexion, extension — suit un rythme précis : un souffle, un geste. L’attention est totale, le mental s’efface, remplacé par la conscience du mouvement.
La Première Série (Yoga Chikitsa, “thérapie du corps”) se compose de postures destinées à purifier, aligner et renforcer. Suivent la Deuxième Série (Nadi Shodhana, “purification des canaux énergétiques”) et la Troisième Série (Sthira Bhaga, “stabilité et grâce”), réservées aux pratiquants avancés. Dans l’Ashtanga, rien ne s’ajoute sans maturation : on ne progresse qu’en intégrant le souffle et la stabilité à chaque étape.
La séance s’achève par une série d’inversions, puis par la posture de Savasana, allongé sur le tapis de yoga, immobile et apaisé. La sueur s’évapore, le souffle ralentit, l’esprit s’éclaircit. Ce moment d’immobilité est le véritable aboutissement de la pratique : après la discipline du corps vient la liberté de l’esprit. L’Ashtanga est une ascèse joyeuse — une danse du souffle où chaque goutte d’effort se transforme en paix.

LES BIENFAITS PHYSIQUES ET MENTAUX DE CETTE DISCIPLINE EXIGEANTE ET PURIFICATRICE
L’Ashtanga Yoga est une pratique d’endurance et de transformation. Sur le tapis de yoga, il forge le corps autant qu’il polit l’esprit. Chaque posture, tenue quelques respirations avant la transition suivante, renforce les muscles profonds, tonifie le centre du corps et améliore la souplesse générale. Les mouvements continus stimulent le système cardiovasculaire, détoxifient l’organisme et favorisent une sudation purifiante. Cette chaleur interne, appelée tapas, symbolise la discipline : elle brûle les toxines physiques et mentales, laissant une sensation de clarté et de renouveau.
Mais la puissance du Vinyasa Ashtanga ne réside pas seulement dans l’effort. Elle s’exprime surtout dans la concentration absolue qu’exige la synchronisation du souffle et du geste. À force de pratique, le mental s’apaise, les pensées s’alignent, l’attention devient présence. Sur le tapis de yoga, la répétition quotidienne agit comme une méditation dynamique. Le pratiquant apprend à respirer même dans l’inconfort, à traverser la fatigue, à transformer la contrainte en conscience. Chaque série devient une métaphore du chemin de vie : rigueur, chute, reprise, continuité.
Les bienfaits de l’Ashtanga s’étendent bien au-delà du corps. Il favorise la régulation émotionnelle, améliore la qualité du sommeil, renforce la patience et la capacité de concentration. Les postures d’inversion, qui demandent équilibre et confiance, stimulent la circulation sanguine et allègent le mental. En cultivant la constance, l’Ashtanga développe une force tranquille, une stabilité intérieure qui se reflète dans le quotidien.
Plus qu’un entraînement, l’Ashtanga est une ascèse douce. Chaque goutte de sueur versée sur le tapis de yoga devient un acte d’humilité, une offrande à la discipline. Dans cette rigueur, le pratiquant découvre une joie subtile : celle d’un corps fort et d’un esprit apaisé.

POUR QUELS PRATIQUANTS L'ASHTANGA YOGA EST-IL LE PLUS ADAPTÉ
L’Ashtanga Yoga attire les esprits déterminés, les cœurs passionnés et les âmes en quête d’ancrage. C’est un yoga de la discipline joyeuse, exigeant mais libérateur, idéal pour celles et ceux qui trouvent la paix dans la régularité du geste. Sur le tapis de yoga, l’Ashtanga devient un laboratoire d’endurance et de patience : la même série chaque jour, les mêmes postures, les mêmes transitions… mais jamais le même ressenti. Chaque séance révèle un autre aspect de soi — tantôt la force, tantôt la fatigue, tantôt l’humilité.
Les sportifs et les danseurs y retrouvent la rigueur du mouvement et le sens du rythme. Les esprits plus méditatifs y découvrent la puissance du souffle et la beauté du silence intérieur. L’Ashtanga convient à ceux qui cherchent une structure stable dans leur pratique : un cadre rassurant où la répétition devient une porte vers la liberté. Il ne s’agit pas de performer, mais d’habiter la continuité. Jour après jour, le tapis de yoga devient un miroir : on y observe ses résistances, ses progrès, ses limites et ses renaissances.
Cette pratique s’adresse aussi à ceux qui aspirent à une discipline de vie. L’Ashtanga se pratique souvent tôt le matin, dans le calme avant le monde. Cette fidélité à l’aube forge le caractère et installe une énergie durable. Le corps s’éveille, l’esprit s’aligne, la journée s’ouvre avec clarté. Les pratiquants avancés y voient une voie initiatique : un art du recommencement, un engagement silencieux envers soi-même.
Le tapis de yoga adapté à cette intensité doit être solide, antidérapant, prêt à absorber la chaleur et la sueur. Il devient un compagnon de route, témoin de l’effort et gardien de la constance. L’Ashtanga enseigne que la liberté n’est pas dans l’improvisation, mais dans la maîtrise du souffle. Et c’est sur le tapis, chaque matin, que cette leçon se révèle.

COMMENT CHOISIR LE BON TAPIS DE YOGA POUR CETTE PRATIQUE ANCESTRALE
Pratiquer l’Ashtanga Yoga demande un engagement total, et le choix du tapis de yoga devient dès lors un élément essentiel de cette fidélité. Sur ce rectangle de matière se rejoue chaque matin le même rituel : le souffle, la chaleur, la concentration. Le tapis doit être capable d’accompagner le corps dans l’intensité du mouvement, la stabilité de l’ancrage et la constance de l’effort. Il n’est pas seulement un accessoire, mais un allié silencieux — un sol d’équilibre où se tissent force, endurance et présence.
Le pratiquant d’Ashtanga a besoin d’un tapis de yoga dense et antidérapant, capable de résister à la transpiration et aux transitions rapides. Les modèles en caoutchouc naturel recouverts d’une fine couche de PU (polyuréthane) offrent un grip optimal, même en pleine chaleur. Leur texture légèrement absorbante empêche toute glissade, garantissant la sécurité dans les postures dynamiques comme Chaturanga ou Adho Mukha Svanasana. Ce type de tapis épouse le mouvement sans l’entraver, tout en assurant un contact ferme avec le sol — une qualité indispensable pour cette pratique de précision.
L’épaisseur idéale se situe autour de 3 à 4 mm : fine pour garder la connexion avec la terre, mais suffisante pour protéger les articulations pendant les sauts ou les appuis prolongés. Certains pratiquants préfèrent ajouter une serviette microfibre ou une toile absorbante pour améliorer la stabilité lors des séances intenses. La durabilité du matériau compte aussi : l’Ashtanga se pratique chaque jour, et un tapis de qualité doit résister au temps comme à la sueur.
Enfin, le tapis de yoga est aussi un symbole de constance. Sa couleur, sa texture, sa patine deviennent les témoins d’une transformation intérieure. Chez Yogaterrae, nous aimons penser que le bon tapis n’est pas seulement celui qui soutient le corps, mais celui qui invite à revenir, encore et encore, à la rencontre du souffle. Il porte les traces du voyage, la mémoire de la discipline, et la beauté silencieuse de la persévérance.
Merci TINA pour ce post
Merci à celles et ceux qui, chaque matin, déroulent leur tapis de yoga avec la même ferveur que l’on accorde à un rituel. Ensemble, nous faisons vivre l’esprit du Vinyasa et de l’Ashtanga, unis par le souffle, la discipline et la grâce du mouvement.
Bio de TINA
-
TINA
1994, Île de la Réunion & Île Maurice, une Vie portée par l'Océan Indien et le Yoga
Depuis son enfance, cette voyageuse intrépide a parcouru le globe, laissant ses empreintes sur les plages du monde entier.Passionnée par le surf, la plongée sous-marine et la voile, elle a fait de l'Océan son terrain de jeu et sa source d'inspiration.
La liberté des vagues, la sérénité des profondeurs marines et le vent en poupe ont rythmé son parcours, toujours guidé par une quête de connexion avec la nature.
C’est au fil de ses explorations que le yoga est devenu plus qu’une pratique pour elle – c’est un mode de vie.
Entre les sessions de surf matinales et les couchers de soleil méditatifs, elle a trouvé dans le yoga un équilibre parfait entre force, fluidité et conscience de soi.
Aujourd'hui, elle conjugue sa passion pour les sports nautiques avec l’enseignement du yoga et fait partie de l'équipe Yogaterrae, ici en France, dans le Sud-Ouest et souvent à distance :)
Cette aventurière est une véritable source d’inspiration pour quiconque aspire à vivre en harmonie avec son corps et la nature.
À travers ses récits d’expériences incroyables, elle invite chacun à s’ouvrir à un monde où chaque vague, chaque souffle et chaque posture est une célébration de la vie.